Marseille : démantèlement d'un réseau de chiens de combat dans les quartiers Nord 

Des chiens, dits de combat, ont été saisis dans les quartiers Nord de Marseille a indiqué jeudi 8 août, la Sureté départementale. La police marseillaise intervenait dans le cadre d'une enquête ouverte pour actes de barbarie sur un chien retrouvé mort dans la rue, le 30 juin. 

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Six chiens, dont cinq de pitbull, ont été saisis, lundi 5 août, par la police marseillaise dans un camp de gens du voyage sédentarisés, dans le 16e arondissement de Marseille. 

Cette intervention a mobilisé au petit matin une cinquantaine de policiers, des enquêteurs de la SPA, des Marins-Pompiers et un vétérinaire. Une descente organisée après la découverte en pleine rue fin juin du cadavre d'un chien visiblement maltraité, non loin de ce camp. L'animal avait été traîné sur une centaine de mètres derrière un scooter.   

Des traces de nombreuses morsures et les oreilles de chiens coupées à ras, laissent penser que les animaux étaient destinés à des combats clandestins, selon le responsable de la SPA Marseille, Xavier Bonnard. Des cages pour le transport des animaux ont également été découvertes dans une caravane spécialement aménagée.   

Lors de l'opération de police, un adolescent de 13 ans a été interpellé. Il a reconnu être sur le scooter, tenant le chien au bout d'un câble électrique. Il sera poursuivi pour actes de barbarie et encourt deux ans de prison et 30.000 euros d'amende.

Un homme de 20 ans, propriétaire du scooter et d'un chien de combat de catégorie 1, a également été interpellé. Il encourt six mois de prison et sera jugé en septembre. Le conducteur du scooter n'a pas encore été retrouvé. 

Un possible réseau clandestin au niveau départemantal

A la suite de la découverte du cadavre, la SPA avait immédiatement saisi le parquet de Marseille et porté plainte pour "actes de barbarie". L'association avait également lancé un appel à témoins sur les réseaux sociaux, relayé par plus d'un million de personnes.

Les nombreuses réponses ont permis de faire avancer l'enquête rapidement. Dans ce dossier, policiers et enquêteurs de la SPA travaillent ensemble à l'identification de toutes les personnes impliquées dans ce réseau. 

Il y a beaucoup de combats de chiens dans le département.

L'enquête se poursuit selon les enquêteurs, qui espèrent démanteler un réseau de combats clandestins à l'échelle des Bouches-du-Rhône. "Malheureusement, il y a beaucoup de combats de chiens dans le département, on est en train de faire une grosse enquête sur un lieu où il se passerait des combats", a ajouté Xavier Bonnard. 

Quatre coqs de combat, des hérissons, des chardonnerets, des tortues, autant d'espèces protégées et menacées, ont été saisis et placés dans des centres spécialisés de la SPA. Au passage une cinquantaine de pieds de cannabis ont été découverts "au grand jour" et détruits par la police marseillaise. 

490 cas de maltraitance animale en 2018

En 2018, la SPA de Marseille a recensé 490 cas de maltraitance animale. 90 plaintes ont été déposées. 31 plaintes ont abouti à une audience au tribunal, toutes ont donné lieu à une sanction, rappelle le président de la SPA de Marseille Provence.

Chaque année, entre trois et cinq cas tombent dans la catégorie "actes de barbarie" pour leur caractère sauvage et violent.

Des chiens à l'avenir incertain 

L'enquête permet d'entrevoir un réseau plus étendu de combats clandestins, et une économie parallèle très développée. Les chiens de combats peuvent coûter entre 10 et 20.000 euros. 

Les chiens pitbull bully, récupérés dans le camp, ont été transférés dans des lieux tenus secrets par la SPA pour éviter des cambriolages. Ces animaux vont être suivis par des experts comportementalistes et des éducateurs canins afin de les resociabiliser. 
"Les animaux, c'est comme les humains, il y en a qui sont récupérables, il y en a qui sont irrécupérables [...]. Dans le cas extrême où le chien est complètement fou, on prend en collégialité la décision de l'endormir ou pas. Mais heureusement que c'est très rare, on arrive à récupérer quasiment tous les chiens qui sont dits de combats", confie Xavier Bonnard, Président de la SPA de Marseille. 
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